Après les JO 2024, Toulouse fête ses champions et tente de surfer sur leurs succès

« Tou-lou-sains ! Tou-lou-sains ! » Quelque 10 000 voix résonnent, ce mercredi 18 septembre, en fin d’après-midi, place du Capitole, au moment d’accueillir vingt-huit athlètes de la ville et de la métropole ayant participé aux Jeux olympiques et paralympiques 2024. Puis, à l’image des rugbymen du Stade toulousain, habitués des soirs de fête au balcon de la mairie, quinze médaillés ont brandi leur récompense devant le public, avant de s’offrir un bain de foule.
Les « locaux » ont glané dix des soixante-quatre médailles olympiques remportées par l’équipe de France ; cinq des soixante-quinze médailles paralympiques. D’abord reçus à huis clos dans un salon de réception, où près de cinq cents personnes − familles, dirigeants de clubs, autres athlètes − étaient conviées, vêtus de la tenue officielle de la délégation tricolore, les champions ont sacrifié au rituel du clapping (des applaudissements en rythme), de La Marseillaise, puis des selfies pris avec leurs fans.
A l’applaudimètre, Léon Marchand et Antoine Dupont ont fait exploser les décibels. Très détendu, dans « sa ville de cœur », auréolé de ses cinq médailles aux JO (dont quatre en or), le premier a avoué avoir « beaucoup bossé et mis du temps pour redescendre de son nuage ». « Je vous donne rendez-vous dans quatre ans à Los Angeles », a lancé la star mondiale de la natation.
Derrière les incontestables locomotives que sont le nageur et le rugbyman, Guillaume Restes, le gardien du Toulouse football club ou le boxeur Sofiane Oumiha, tous deux parés d’argent à Paris, ont longuement arpenté le podium installé sur la place. Déjà vice-champion olympique à Rio en 2016, le poids léger, qui s’entraîne dans son club du Boxoum, à Toulouse, est venu « profiter de la magie d’une ville dans laquelle on a toujours été bien accueillis et bien aidés ».
Dans le public, très jeune et très féminin, Elisa (25 ans) et Emma (24 ans) sont arrivées dès 17 heures pour se placer au premier rang. « On est devenues fans de Léon cet été, mais on regarde tous les sports », glisse la seconde. La première, elle, trouve les champions « super beaux gosses et espère qu’ils sont célibataires… » Les Jeux ont aussi été l’occasion pour le duo de découvrir le nageur Ugo Didier, qui s’entraîne à Cugnaux, en banlieue, et a crevé les écrans en remportant trois médailles lors des Jeux paralympiques. Très sollicité, l’intéressé savoure « cette notoriété relative et nouvelle » avant de « partir en vacances au moins un mois pour se poser vraiment ». Habitué à arpenter les bassins aux côtés des nageurs des Dauphins du TOEC, le club de Léon Marchand, Ugo Didier en profite pour « retrouver des potes qu’on croise à Toulouse ou lors de compétitions ».
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